Ils auraient pu se contenter d’installer une « simple » chaudière gaz à hautes performances énergétiques. C’est un tout autre choix qu’ont fait les copropriétaires de cette résidence de 44 logements située à Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne (94). À savoir celui de la tri-énergie, faisant de leur système de chauffage une innovation unique en France. 
« Lorsque nous avons débuté l’accompagnement, le conseil syndical avait déjà pris les choses en main et s’était penché sur la question, explique Laurent Demas, assistant à maîtrise d’ouvrage sur l’opération. La solution de tri-énergie avait émergé et, si elle était financièrement presque équivalente à une solution chaudière gaz classique, elle présentait des avantages indéniables qui ont fait pencher la balance. » Cette solution génère également une belle prime CEE Coup de pouce (168 000 €) portée par Hellio.

Le système de chauffage, inédit, repose sur la combinaison de trois équipements :
- des pompes à chaleur (PAC), encore peu développées en habitat collectif : elles assurent le chauffage et l’eau chaude ;
- une centrale photovoltaïque : elle transmet l’électricité aux PAC ;
- une micro-cogénération (fonctionnant au gaz naturel et, là encore, peu présente en habitat collectif d’ordinaire) : elle produit de l’électricité, mais aussi de l’eau chaude, en complément des PAC. 
En journées ensoleillées, ce sont les panneaux photovoltaïques qui prennent le relais du réseau et produisent de l’électricité en direction de la pompe à chaleur. Résultat : une consommation d’électricité extérieure fortement réduite.
En hiver, en cas de grand froid, le rendement des PAC n’est pas optimal. Ainsi, si la cogénération n’arrive pas à alimenter l’ensemble du réseau de chaleur, une chaudière gaz peut être amenée à se déclencher, par sécurité.

Outre les travaux de rénovation énergétique, des chantiers de ravalement et d’isolation ont été menés. Les équipements de circulation et de distribution en chaufferie et les robinets thermostatiques ont aussi été remplacés. Une intervention globale qui permet désormais à la copropriété d’équilibrer en temps réel les niveaux de production et de consommation.
Les économies considérables réalisées en matière de consommation (-62 %) ont fait évoluer la classe énergétique du bâtiment de E à B. « Cette rénovation globale a également permis d’augmenter significativement la valeur patrimoniale de la copropriété », conclut Tanguy Dupont, directeur du pôle Habitat collectif chez Hellio.