L’ambition du collectif ? transformer la vie des plus précaires sur le plan habitat et énergie. Ses membres œuvrent ensemble à l’élaboration de solutions pour tous ceux qui ont un toit, mais sont mal-logés. Moisissure, humidité, trop froid ou trop chaud… ces situations sont retentissantes pour la santé, la sécurité, la vie sociale, ou encore l’éducation des enfants. Le collectif met l’accent sur le repérage de ces ménages et l’établissement d’une relation de confiance, pour leur montrer qu’il est possible d’agir. « Des milliers de français vivent dans des conditions indignes, mais ce ne sont pas eux qui se manifestent auprès des pouvoirs publics. La question du non-recours aux droits est une vraie difficulté, rappelle Gilles Berhault. En réglant les problématiques d’isolation, de chauffage et de ventilation, on améliore les conditions sanitaires et de confort et par conséquent, la qualité de vie dans sa globalité. L’objectif, c’est que la famille passe du sentiment de honte à celui de fierté. »

Auprès de ces ménages, un soutien renforcé est mis en place pour mener à bien des chantiers parfois d’ampleur. « Nous les accompagnons de bout en bout, tant sur les aspects sociaux, techniques que financiers, tout en mobilisant des fonds pour permettre la concrétisation des projets pour les plus précaires ». La démarche de Stop à l’exclusion énergétique est résolument inclusive et collective, pour un traitement global et systémique. Notre mission est de fédérer les collectivités et l’ensemble des acteurs de la proximité qui œuvrent déjà au quotidien. Le collectif développe le métier d’accompagnateur « ensemblier solidaire ». Véritable tiers de confiance pour les ménages, il coordonne l’ensemble des forces vives et des dispositifs d’aides sur les territoires. « Éradiquer la précarité énergétique appelle des compétences multiples sur les plans sociaux, techniques, financiers. On ne peut pas y arriver seuls, nous avons besoin d’équipes complémentaires. ». D’ici 2030, Stop à l’exclusion énergétique prévoit de former plus de 10 000 accompagnateurs pour accélérer le « chantier du siècle ». 

« Aujourd’hui, on ne peut plus accepter que 500 000 familles vivent dans de telles conditions de précarité, il faut agir à grande échelle, » déclare Gilles Berhault. Pour relever ce défi, quinze Territoires zéro exclusion énergétique ont été sélectionnés pour démontrer la capacité à éradiquer la grande précarité énergétique. 
Avec ces territoires, le collectif propose de rassembler des savoirs et des énergies des différents secteurs impliqués (territorial, urbanisme, bâtiment, technique, médico-sanitaire, social, caritatif…), pour collaborer et partager des savoir-faire. La démarche s’appuie sur des initiatives et organisations existantes et vise à les renforcer avec de nouveaux outils, des formations et des financements. L’objectif est de passer à cent territoires d’ici 2026.