Mes missions sont assez larges, avec beaucoup de volets différents, que ce soit au niveau de l’urbanisme, de la transition écologique ou de l’habitat. Parmi les projets que je mène, il y a la mise en place d’aides aux propriétaires, en complémentarité de celles de l’Anah. Avec la commune, nous incitons à la rénovation et nous sommes actifs dans la promotion des aides existantes. Une part de mon travail consiste à orienter les travaux en fonction du bâti et de l’urbanisation de la commune. Je travaille avec l’Anah sur une Opah-Ru engagée sur le territoire de l’agglomération. Nous faisons remonter les spécificités de notre territoire, en recensant les habitats dégradés et immeubles prioritaires, pour permettre à l’agence d’ajuster le programme au mieux. Nous avons aussi travaillé sur la réhabilitation d’un local d’accueil pour des personnes sans domicile fixe et de passage, constitué d’une seule chambre. Ce dossier était un peu « hors cadre » mais nous avons travaillé en bonne intelligence. C’est un projet d’humanisation très concret et utile, j’en suis fier. 

La notion de service public est essentielle à mon travail. Je mets l’usager, l’habitant et le citoyen au cœur de mes préoccupations. C’est une notion centrale : j’ai l’impression d’être utile, et d’apporter du mieux aux habitants de la commune. Je travaille sur de petites choses, mais qui signifient beaucoup : développer de nouveaux commerces, maintenir un collège et, de manière générale, améliorer le cadre de vie des habitants.

Il faut mettre la question du parcours résidentiel au cœur de l’habitat de demain. On peut commencer sa vie dans un logement, puis en changer quand on fonde une famille, et vieillir dans un autre logement. C’est un cercle vertueux : en quittant un logement qui ne correspond plus à mes besoins, je laisse l’occasion à une autre personne de s’y installer s’il correspond aux siens. Petites Villes de demain est un programme important. Ce dispositif montre que les maisons en centre-ville sont aussi désirables, et qu’on n’a pas tous besoin d’un pavillon neuf avec jardin. Concrètement, cela signifie de travailler sur les façades en centre-ville, mais aussi à la création d’espaces extérieurs privatifs, comme des balcons ou des terrasses. Tout cela contribue à rendre ces quartiers agréables à vivre. Il faudrait inciter les gens à déménager dans des logements existants adaptés à leurs besoins, plutôt que dans des logements neufs. Situé entre Nantes et Angers, Mauges-sur-Loire est un secteur très attractif et il manque des logements. Revitaliser les centres-villes nous évite de construire des lotissements et va dans le sens de l’objectif de Zéro artificialisation nette,(issu de la loi Climat et résilience, ndlr).qui vise à ralentir et compenser l'artificialisation des sols en France.