La résidence Paul Verlaine, située boulevard de l'Almont à Melun a changé de visage après une réhabilitation de grande ampleur, récompensée par le Grand Prix du jury des Trophées des Copros de Melun Val de Seine en 2024. Ce projet ambitieux, lancé en 2019, a été initialement créé pour résoudre des problèmes de fissures sur les balcons. Au fil du temps, il s'est élargi pour inclure une rénovation énergétique complète, avec un budget dépassant les trois millions d'euros. Les travaux, approuvés en assemblée générale, ont transformé cette copropriété vieillissante de 126 logements, construite dans les années 1960, en un lieu moderne et agréable. 

« Vivre dans une copropriété dégradée n’est pas une fatalité. Un projet de rénovation globale demande du temps et de l’énergie. Mais avec de la volonté on y arrive. Et le résultat est valorisant pour les occupants comme pour le quartier », raconte Karim Meghoufel, président du comité syndical de la résidence Paul Verlaine, qui a œuvré pour convaincre les copropriétaires. « Nous avons mis en avant le reste à charge mensuel, une centaine d’euros avec un crédit commun, plutôt que de parler du montant global. Cela a été un déclic. Puis nous avons parlé des aides de l’Anah et des collectivités pour faire baisser la note », résume-t-il. « Il y a eu une grande communication entre les acteurs du dossier, le conseil, les propriétaires, les entreprises… De nombreuses réunions ont permis de faire aboutir ce projet », témoigne Djamila Bounaga, conseillère France Rénov’.

A l’issue de deux années de travaux, les façades ont été isolées, le toit refait, les fenêtres remplacées par du double vitrage et les volets roulants installés. Des stores rouges et des garde-corps en métal apportent une touche de modernité, et les radiateurs ont été équipés de robinets thermostatiques permettant un gain énergétique de 58 %. 

« Nous avons désormais une chaleur équilibrée et nous avons gagné en confort acoustique », relève Jean-Pierre Picard. La modernisation de l’immeuble a non seulement permis d’améliorer la qualité de vie des occupants, mais également de réduire la consommation énergétique et de valoriser le quartier. « Cette rénovation est un peu la vitrine de ce qu’il est possible de faire dans une copropriété dégradée dans un quartier prioritaire, avec des propriétaires aux revenus modestes », souligne Djamila Bounaga.