Partager la page Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur LinkedIn Partager par email Copier dans le presse-papier Des réhabilitations de haute précision au Havre Lutte contre l'habitat indigne ACV / PVD Publié le 09/06/2022 Lecture 3 minutes Au cœur des quartiers anciens du Havre, dans un patrimoine datant d’un siècle et demi, la Communauté urbaine engage depuis plus de 10 ans des opérations pour rénover les logements et apporter le niveau de confort attendu. Exemple dans l’un des immeubles, où les aides de l’Anah ont été décisives. Une ambition et des moyens pour le centre ancien Patrimoine de briques et de bois, le centre ancien de la ville du Havre (Seine-Maritime) mobilise fortement l’action publique : trois Opah-RU * successives ont été conduites pour rénover les logements de cet ancien faubourg ouvrier qui s’est développé autour de la gare il y a plus de 150 ans, lors de l’exode rural. En effet, si Le Havre a été très largement bombardé et détruit en 1944, son centre ancien a été épargné. Seulement, le quartier est aujourd’hui "fortement paupérisé, avec des bâtiments obsolètes et peu de propriétaires occupants", explique Stéphane Helouard, responsable du recyclage immobilier à la Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole. "Mal isolés, humides et sans ventilation, ces logements sont indécents pour la plupart, avec un inconfort certain. S’il ne s’agit pas d’insalubrité, les besoins d’amélioration sont réels", ajoute-t-il. Des aides Anah convaincantes Début 2017, une opération d’envergure se dessine au 161-163 cours de la République. "Dans cet immeuble de 17 logements, nous avons été alertés par le syndic professionnel, qui ne parvenait pas à faire voter les travaux nécessaires auprès des propriétaires, relate Stéphane Helouard. Nous avons dès lors rencontré la copropriété en assemblée générale, et avons mis en place une opération de restauration immobilière, c’est-à-dire une obligation de travaux."Au fil des échanges, les propriétaires vont se laisser convaincre : "L’Anah est la pierre angulaire du projet. Quand on annonce que l’Agence prend en charge 50 % du montant hors-taxe des travaux et que grâce aux subventions complémentaires de la collectivité, plus d’1 euro sur 2 vient du public, cela fait basculer la décision !". Il a ensuite fallu missionner un architecte puis constituer le dossier de subventions Anah, au printemps 2020, en plein confinement. Le permis de construire a été déposé fin 2020, "un passage obligé, même pour une rénovation simple. Cela permet à la collectivité d’être informée précisément de ce qui est fait." Des logements plus attractifs Mi-2022, les travaux extérieurs s’achèvent. L’ensemble des couvertures de toits ont été reprises pour assurer un vrai clos-couvert, tout comme les façades et les parties communes, notamment les trois cages d’escaliers qui étaient vétustes et abîmées. Maintenant que l’enveloppe est saine, place désormais aux chantiers à l’intérieur des logements, indispensables pour percevoir les subventions locales. "Mise en place de VMC, pose de chauffage, changement de menuiseries… À l’arrivée, ce sera profitable aux propriétaires, dont les biens prendront de la valeur. Ils seront loués à des personnes qui ne choisiront plus ces logements par défaut, mais pour leur qualité" conclut Stéphane Helouard.* Opération programmée d’amélioration de l’habitat de renouvellement urbain