Partager la page Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur LinkedIn Partager par email Copier dans le presse-papier Adapter son logement pour mieux vieillir chez soi Autonomie Publié le 04/03/2024 Lecture 3 minutes Louisette et Michel, septuagénaires tous les deux, ont adapté leurs logements respectifs grâce à l’aide de l’Anah MaPrimeAdapt’. Outre le volet financier, l’accompagnement par une ergothérapeute a été déterminant. Ils témoignent. Le déclic pour adapter son logement À 71 ans, Louisette a pris sa décision : elle ne montera plus les escaliers pour accéder à la salle de bain de la maison où elle vit avec son mari depuis 1984. « C’était devenu de plus en plus difficile, même avec les barres d’appui », raconte cette habitante de Montreuil-Juigné, paisible commune située à une dizaine de kilomètres d’Angers. En invalidité en raison d’une malformation congénitale, cette grand-mère dynamique se déplace au quotidien avec une canne, et en fauteuil pour les longs trajets. Déjà identifiée par la Maison départementale de l’autonomie (MDA) car elle bénéficie de l’AAH (allocation aux adultes handicapés), Louisette a franchi le pas des travaux d’adaptation grâce à son médecin traitant. « Un jour, il m’a suggéré de me renseigner sur les aides dont je pourrais bénéficier. Il n’avait pas tort : ça m’a beaucoup aidée pour adapter mon logement », raconte-t-elle. L’importance du diagnostic, la plus-value de l’ergothérapeute Via la MDA et le centre de rééducation où Louisette séjourne de temps en temps, le lien est alors établi avec Citémétrie, opérateur de l’Anah sur le territoire. Et avec Élodie Rouillé, référente autonomie et ergothérapeute au sein du bureau d’études spécialisé. C’est à ses côtés que Louisette a conduit son projet de création d’une salle d’eau dans une chambre au rez-de-chaussée. Un aménagement des toilettes a également été réalisé, qui a consisté à augmenter la hauteur d’assise.Le choix de ces travaux d’adaptation, en partie financés par l’Anah, a été fait sur la base du diagnostic réalisé par Élodie, à l’extérieur comme à l’intérieur de la maison, et pièce par pièce. Cette approche globale du lieu de vie, c’est la plus-value qu’offre l’accompagnement par un ergothérapeute. « J’ai aussi demandé à Louisette de faire un récapitulatif de son plan d’aide à domicile. J’ai ainsi pu préconiser des aides techniques – les travaux – et/ou humaines, par exemple une aide-ménagère dans le cas de Mme Fesnard », explique Élodie. « Sans elle, je ne m’en serais pas sortie, témoigne Louisette. Il m’arrivait de prendre peur et de ne pas savoir quoi faire de tous ces papiers ! », se rappelle-t-elle en riant. Voir le reportage vidéo Anticiper la perte d’autonomie Rendre accessibles la salle de bain et les toilettes était également le projet de Michel, 73 ans, qui a acquis il y a un an et demi une maison dans la Vienne, à Persac. Le déclic a été provoqué par les travaux que son cousin, handicapé en fauteuil, a fait réaliser dans son logement. Michel a alors décidé d’anticiper une éventuelle perte d’autonomie en faisant installer au rez-de-chaussée une douche à l’italienne et un WC rehaussé. Comme Louisette en Anjou, il a bénéficié de l’accompagnement de Pauline Violette, ergothérapeute chez Soliha Vienne, qui a réalisé le diagnostic et proposé les aménagements. « Notre rôle est d’évaluer les difficultés et de préconiser des solutions en sensibilisant les professionnels du secteur », explique Pauline. Comme Élodie avec Louisette, elle a aidé Michel à étudier les devis des artisans, à faire les demandes d’aide en les expliquant. Ce travail d’équipe a payé : pour Louisette comme pour Michel, les travaux ont été subventionnés à hauteur de 90 %. Et ce n’est pas fini. De nouveaux travaux d’adaptation seront réalisés chez chacun d’eux : l’accès à la maison par le jardin sera stabilisé chez Michel, et l’allée en gravillons qui conduit au garage sera goudronnée chez Louisette. « C’est très bien d’adapter les logements, mais si la personne âgée et/ou handicapée ne peut aller et venir depuis l’extérieur sans danger, cela ne sert à rien », conclut Pauline Violette. Voir le reportage-vidéo